lundi 17 avril 2006

30 ans downunder

Ce week-end, on a fêté l’anniversaire de mon petit chéri... Hé oui, le temps passe vite, c’est le 7ème anniversaire que nous fêtons ensemble! Pour l’occasion, je lui ai préparé une petite brique au chocolat... Histoire que cet anniversaire, le premier à l’autre bout du monde, soit inoubliable [NDD: mon estomac s'en souvient encore!]!! Allez, chantez après moi, Joyeuuuux Anniversaiiiiire, Joyeuuuux Annniversaiireeee!

Et n'oubliez pas de voter pour le petit frère à ChomChom: pour l'instant, "Poussinet" est en tête, la honte ultime [NDD: mais non, c'est moi qu'il l'ai proposé... bon c'est vrai que c'est un peu la honte, mais c'est mignon, et les australiens vont dire "so french, so chic"]!!

samedi 15 avril 2006

And the winner is...

What's your name?
Aujourd'hui, toute la petite famille (Dung, Chomchom et moi) étions très excités: nous allions decouvrir "petit frère" ...
Petit frère est né à Mt Mercer, il y a peu près 7 semaines (un endroit un peu perdu, à côté de Buninyong, avec des maisons tous les kilomètres et plus de vaches que d'habitants) ...

A 14h, nous sommes arrivés à la maison de petit frère. La, 2 grands mamans shetland nous attendaient afin de passer le 1er test ... celui des calins! Toute la maison était remplie de shetland à la fois beaux et gentils...
Petit frère est issu d'un très bel élevage australien de Shetland: Shelbronze Kennels

Chomchom était lui aussi très content de se retrouver avec ses congénères. Il a un peu craqué pour la maman de petit frère, qui était aussi belle que coquine. A un moment, ils ont voulu s'éclipser derrière la maison, mais heureusement j'étais là pour les rappeler à l'ordre! Pendant ce temps, nous discutions avec Donna. Nous parlions de shetland, de shetland et de shetland et aussi de poney shetland... Les petits puppies, eux, jouaient ensemble sur le gazon.
Et petit frère était déjà le plus mignon de toute la portée!!

2 bonnes heures après, nous étions bien frigorifiés (pas de chance, il a pas fait beau du tout ce week end) et nous devions repartir à Port Melbourne. Petit frère découvrira sa nouvelle maison la semaine prochaine car il est encore trop petit ...
Et donc, ça va nous laisser le temps de lui chercher un vrai nom (ça n'est pas "Petit Frere"). Ce n'est pas facile et on hésite encore... Vous préférez quoi?


Votez pour nous aider à trouver un nom au p'tit frère de ChomChom
Rouky
DouDou
Moliere
Voltaire
Alto
Bouba
PanPan
Parmesan
Carambar
Gribouille
Babaorum
Toudoux
Ghostbuster
Bibiphok
Litchee
Roquefort
Pekilou
Poussinet
Todd
Scarmouch
[sondage clos]Resultats du Sondage

vendredi 14 avril 2006

Back to work

Vacances / Travail
Première semaine de travail... ou prolongation des vacances... j'hésite encore!
En effet, après 2 mois de "pseudo" vacances en Australie me voilà enfin de retour dans la vie active et prêt à démarrer mon nouveau job. Hasard du calendrier, cette première semaine se termine par un week end de 4 jours, le Vendredi et le Lundi étant fériés (gros week end de Pâques): de quoi commencer en douceur... de même, le Mardi de la semaine d'après est encore férié (l'ANZAC day, une commémoration guerrière du conflit de 14-18), génial!
J'effectue donc mes débuts à Sydney, par une formation d'une semaine aux frais de la princesse... Lever à 4 heures du matin, ouch, c'est rude comme reprise: fini la grasse mat'. L'avion a 1 heure de retard pour des "'raisons de sécurité"... ici aussi la paranoia post 11 septembre est de mise... Arrivé à Sydney, le temps est radieux: en effet la meilleure saison pour la East Coast est l'automne, où contrairement à l'Europe, les 2 premiers mois sont doux (voir chauds)... mais surtout, le temps est assez régulier, avec des journées ensolleillées et peu pluvieuses. Je saute dans un taxi et j'expérimente une fois de plus les embouteillages de Sydney. Je commence à saisir pourquoi cette ville n'est pas l'endroit paradisiaque qu'elle semble être de prime abord.

Où sont les M&M's?
Je ne vais pas m'étendre sur mon travail. Mon job est génial, j'adore ce que je fais... pour résumer, je me retrouve un peu comme un petit garçon qui adore les Lego et qui se retrouve dans l'usine à Lego... J'avais vu "Charlie et la chocolaterie" la semaine dernière (très bon film d'ailleurs)... Hé bien ici c'est pareil. Je n'aurai jamais imaginé que les logiciels étaient fabriqués de cette manière: je m'attendais à trouver des bureaux bien lisses avec des collègues en costard cravate et je me retrouve dans une sorte d'usine métallurgique. De petits bonhommes de toutes les couleurs, qu'on appelle les "tit' bit" (un bit étant bien entendu, comme vous le savez tous la contraction de binary digit, qui signifie "chiffre binaire", une unité de mesure en informatique). Les "tit' bit" verts coulent la matière primaire (une sorte de mélange de cerveau humain et de dollars bien frais) dans des moules à code, une fois le code refroidi, les "tit' bit" rouges assemblent ces morceaux pour créer ce qu'ils appellent l'"uhzi nah ghaz" (en dialecte "tit' bit" bien sur)... finalement les "tit' bit" violet testent le tout entre 2 parties de "Counter Strike" (ils sont joueurs ces "tit' bit"). Finalement, une fois le code validé, celui ci est envoyé à l'expédition, où des marmottes se chargent du packaging (...en fait, avant le boulot était fait par les "tit' bit" bleu blanc rouge, mais comme ils arrêtaient pas de faire grève, on les a remplacés par des suisses)...
Ouuuua, je me réveille dans le taxi... on arrive à l'entreprise... quel dommage ce n'était qu'un rêve!
Alors vous vous demandez sûrement si la réalité ressemble à ce que vous avez pu lire dans les articles de "Bonne nuit les petits nenfants"... hé bien, tout à fait! Ce n'est pas les US, mais le cadre est agréable... y a du café, du thé, des petits gâteaux gratuits, ainsi ques des fruits, du jus de fruit et des sodas bien frais à volonté! Les collègues viennent du monde entier: Europe, Afrique du sud, Etats Unis, Asie... l'ambiance est décontractée... on finit de digérer en se faisant un petit billard pendant que d'autres font une partie de squash. Au delà de ça, le niveau est élevé, il y pas mal d'experts, chacun dans leur domaine et beaucoup de choses à apprendre: c'est extrêmement motivant!
... mais j'suis déçu: où sont les M&M's!!!???

Miaaaam
Je retourne à Sydney pour la 3ème fois, et je n'ai pas encore perdu le regard nouveau du touriste... cette fois je loge au Sheraton avec vue sur Darling Harbour... grande classe... oupss, faut pas que j'oublie que c'est pour le boulot. Comme quoi, moi qui était à la recherche d'un bon resto, je le rencontre lorque je m'y attend le moins. En effet, le restaurant de l'hôtel est un régal. En fait, c'est plutôt un buffet à volonté (vous pouvez commander des plats aussi si vous voulez)... mais un buffet 3 étoiles: en entrée, des gambas fraîches de la taille de mon bras, un délice, des mini huîtres bien goûteuses, des moules cuisinées, du poulpe, des calamars, du saumon fumé, des sushis, des sashimis, du homard... le stand salade vaut le coup également, avec maches, cressons et autres salades, tomates, aubergines et poivrons marinés (au passage, en Australie, poivron="capsicum" et aubergine="eggplant")... des petits plats chauds bien bons également... et une ribambelle de gâteaux et salades de fruit au dessert.

dimanche 9 avril 2006

Lazy French

Google : Lazy = French
J'exagère à peine... mais si vous voulez trouver des articles anglo-saxons sur les manifestations anti CPE sur Google, tapez "Lazy French"... C'est bien comme ça que les français sont vus de l'étranger. Après le "NON" à l'Europe, la crise des banlieues... la France donne une fois de plus du grain à moudre aux Francophobes... qui d'un point de vue tout à fait "blogosphérique" sont de plus en plus nombreux. Allez voir le site de ce malheureux "foreigner", qui titre son blog "Many years in the Merde" (en référence au livre "A year in the Merde" de Stephen Clarke), "malheureux expatrié malgré lui" dans un pays qu'il exècre et dont le centre d'intérêt dans la vie est "The fall of the French civilization" (c'est marqué dans son profil). Lisez le si vous souhaitez avoir la vision de "l'autre côté du miroir"... y a rien de vraiment faux dans ce qu'il dit, enfin, c'est comme d'habitude une histoire de point de vue.
Personnellement, je n'ai pas d'avis sur le CPE en lui même. Ce que je veux dire, c'est que, tout comme pour le référendum sur l'Europe, qui peut vraiment se targuer d'en avoir une connaissance et une compréhension si exacte qu'il peut dire "OUI, celà va changer mon avenir" avant même que la réforme soit mise en place... au pire, pourquoi ne pas se dire "essayons et on verra bien"?

Les français se moquent si volontiers de la "Guerre préventive" de notre "ami" Bush... mais savent ils que le reste du monde se moque de la "Grève préventive" si chère à nos compatriotes? Déjà que la profusion de manifestations, grèves et autres émeutes atténue très fortement leur crédibilité... mais en plus, lorsque les grévistes sont des étudiants... et encore pire, des lycéens qui n'ont absolument aucune idée de ce que "travailler" (dans le sens professionnel) veut dire et dont le connaissance politique ou économique se résume à regarder le 20h00 de PPDA, ça frise le ridicule. Qui voulez vous tromper, on a tous été lycéens... quel est le pourcentage de "gréviste" qui a la moindre idée de ce qu'est le CPE? Pour être gentil, on va dire que 75% des grévistes suivent le mouvement pour sécher les cours, 20% le font pour faire comme les autres et 5% se voient déjà à la une des journaux (oui, au 20h00 de PPDA)? Quant aux étudiants... surtout ceux de la fac, ils devraient comprendre qu'une ligne "2006 - J'ai participé aux manifestations XYZ. Résultat : j'ai raté mon année" sur leur CV ne leur permettra pas plus de trouver un job et que s'ils dépensaient leur énergie à se dégôter un stage de fin d'année (qui rappelons le, à l'exception de certaines filières type IUT ou IUP, ne sont pas obligatoires) ce serait bien plus profitable.
Enfin, désolé, mais sur le principe je comprend pas le raisonnement... comment peut on se dire "naaaan je veux pas d'un emploi précaire"... alors qu'on n'a pas d'emploi... attendez d'avoir au moins une connaissance du monde du travail et vous verrez tout de suite que même 2 ans "d'emploi précaire" ça veut dire 2 ans d'expérience à rajouter sur le CV et ça roule, il ne tiens qu'à vous de les valoriser ensuite!

De toute façon, ici, en Australie, je peux vous en parler moi de la précarité... après avoir parcouru des milliers de kilomètres, savez vous qu'on peut être virés du jour au lendemain ad vitam eternam sans aucune raison, qu'on peut perdre le visa et devoir revenir en France en lâchant tout (avec un mois de préavis... ouff [ironique]... d'ailleurs du coup, je ne vois pas l'intérêt d'une période d'essai!!!)? Mais si on bosse bien, pourquoi nous virerait on? Savez vous que le coût de recrutement d'un employé qualifié représente 50 fois le coût de son licenciement (en tous cas en Oz)? Il paraît qu'une loi australienne vient de passer pour rendre encore plus flexible le système (comment peut on encore rendre celà plus flexible??? En ramenant le mois de préavis à zéro???)... ça s'appelle WorkChoices, et pour en savoir plus, c'est ici.

Ci dessous un article de Steven Pearlstein du "Washington Post":

Les français dans la rue pour préserver leur économie utopique

Un printemps à Paris.

Des CRS devant de la Sorbonne.

L’odeur de gaz lacrymogènes sur la Seine.

Le doux son de l’hypocrisie flottant dans l’Assemblée Nationale au Palais de l’Elysée.

Et mardi prochain, une grève nationale, parfaitement programmée pour profiter d’un week-end de quatre jours.

Ce qui a inspiré la saison des festivités révolutionnaires est une loi qui donnerait aux employeurs jusqu’à deux ans pour décider si ils donnent aux employés un emploi sécurisé à vie typiquement français.

A ceux d’entre vous qui ont subi le lavage de cerveau du capitalisme de marché anglo-américain, ce pourrait apparaître comme une sorte de flexibilité du marché du travail, thème abordé tout bas au sommet européen cette semaine – le genre de chose qui pourrait en fait permettre à une entreprise française de créer un nouvel emploi.

Mais vu à travers le prisme sombre de l’imagination française, ce ne sont pas de vrais emplois. Ce sont des “emploi-poubelles”, des “contrats d’esclavage” créés dans l’unique but de détruire le droit des français qui protège le salarié contre tout risque économique. Allons pour ça. Mais qui sait ce qui pourrait se passer ensuite? La semaine des 35 heures? Les congés payés de six semaines? Le partage des profits? La retraite à 60 ans?

Ce qui est tellement irritant chez les français, c’est qu’au nom de l’égalité et de la solidarité, ils sont sur la voie de créer non seulement l’économie la moins vibrante du monde industrialisé, mais aussi la moins équitable.

Les “insiders” de cette économie font partie d’une classe vieillissante et déclinante de travailleurs de classe moyenne qui profite de la panoplie complète des protections sociales. La plupart d’eux sont dans le secteur public ou dans des grosses entreprises privées de l’industrie. Les derniers sont dans les rares entreprise privées compétitives et dont le nombre
décroît.

Et ensuite, il y a les “outsiders”. Cette classe grandissante inclut les jeunes chômeurs de la plupart des quartiers immigrés qui ont organisé des actions violentes l’an dernier, lançant des pierres et brûlant des voitures. Mais elle compte aussi des enfants d’insiders, qui errent dans les universités jusqu’à 24 ou 25 ans, puis vivent entre des stages non payés, des jobs à temps partiels et le système d’allocation avant d’entrer finalement chez les insiders.

Vous penserez qu’avec tout ce temps qu’ils passent à discuter en buvant des cafés, ces jeunes outsiders comprennent que ce système qui protège et dorlote les insiders à tout prix, est en train de sucer l’innovation et la vitalité de l’économie. Mais plutôt que de soutenir les réformes qui pourraient créer des nouveaux emplois et plus de richesse, les outsiders ont versé dans une fantaisie nostalgique d’une France d’autrefois, faisant cause commune avec les insiders suffisant, cochons socialistes, qui les laissent dehors dans le froid.

Cela dit, vous ne pouvez pas leur reprocher la faiblesse de leurs bases en économie.

Après tout, le supposé gouvernement centre-droite qui a créé le nouveau contrat jeune est le même qui a refusé avec intransigeance de réduire les subventions agricoles, est intervenu pour interdire les OPA sur les entreprises françaises, et qui vient, la semaine dernière, de demander que l’iPod d’Apple accepte la musique du concurrent d'Itunes. Mais, après avoir déclaré que le marché ne peut s’opposer à une volonté sociale et politique, le même gouvernement est maintenant choqué de voir qu’il n’est plus crédible quand il demande à des travailleurs de faire confiance au marché pour déterminer leurs conditions de travail.

Ce genre d’hypocrisie calculée de l’élite politique française, qui aime parler à gauche mais agir à droite, a maintenant complètement miné la confiance dans le capitalisme de marché. Un sondage d’opinion réalisé en janvier par l’université du Maryland sur les comportements politiques internationaux a révélé que seulement 36% des français pensent que le système de libre entreprise et de libre marché est le meilleur. C’est le taux le plus bas sur les 22 pays interrogés, à comparer avec les 59% en Italie, 65% en Allemagne, 66% au Royaume-Uni, et 71% aux Etats-Unis.

Peut-être n’est ce pas surprenant que le classement du magazine Forbes sur les milliardaires n’inclut que 14 français, sans une seule entrée cette année. Et que l’Allemagne, moins de deux fois la France en taille, en compte quatre fois plus, tandis que l’Angleterre, qui fait à peu prêt la même taille que la France, en compte 24.

Bien sûr, quand vous demandez à un étudiant français d’université qui est le Bill Gates en France, il vous regarde muet. Ce n’est pas simplement qu’il ne peut en nommer un. Le plus gros problème est qu’il ne comprend pas ce que cela peut faire, ou pourquoi cela aurait quelque chose à voir avec le fait qu’ils ne trouvent pas d’emploi.

jeudi 6 avril 2006

"ChomChomette"

Maintenant qu'on est parti pour rester très longtemps en Australie... il est temps de trouver un petite femme à ChomChom!

Copain de cellule
Je me met donc à la recherche d'un petit "puppy" Sheltie femelle, de couleur sable. Là encore, comme beaucoup de choses en Australie, ça se vend sous le manteau... même pire, il faut se créer son réseau de relation avant d'obtenir la précieuse petite chose! Je prend donc des contacts avec la VCA, Victoria Canine Association mais aussi avec le Shetland Sheepdog Club of Victoria... par hasard, je tombe sur Rosy et Elisabeth, les dames que j'avais rencontré à la quarantaine... et dont le Sheltie "Hero" était captif en même temps que ChomChom! Elles nous invitent à aller voir un show à Bunyip, une petite ville paumée à une heure dans le sud-est de Melbourne. Bon, on se repère pas trop encore, on tourne en rond pendant une heure et on fini par arriver... à Melbourne! Deux heure après donc, on arrive enfin... avec une heure de retard, mais ça va on n'a rien raté. En fait, je me rend compte que j'avais tout compris de travers à la quarantaine. Ces dames ne sont pas british, mais bien australiennes, seul le Sheltie, a été importé... du Canada! Il a quitté ses -40°c pour retrouver les +40°c de Melbourne, sacré écart le pauvre! Elles sont très sympas, elles ont l'air à fond dans leur truc et présentent 2 chiens chacune... elles nous expliquent tous les rouages de la compétition.


Le petit "Hero", appelé "the imported one" est la star du concours... il est vraiment sublime, respectant tous les standards du Sheltie parfait, mignon comme un petit nounours et il se débrouille comme un chef, raflant quasiment tous les prix! Il a presque atteint le niveau de "Champion" en seulement 4 semaine de présence en Australie. Le style canadien est assez différent du style européen, avec une ossature plus épaisse, qui se remarque surtout au niveau des pates et des petits yeux!
Sinon, pas trop de puppy pour le moment, quelques uns sont attendu pour l'hiver (en Août)... snifff Désolé ChomChom va falloir attendre! En attendant, on lui cherche un nom... si vous avez des idées?!

Un train de retard
On a encore passé le week-end à faire les dernières courses... cette fois de plantes vertes pour transformer la maison en jungle tropicale! Dernières mésaventures de shopping j'espère! On trouve les plantes vertes au marché de South Melbourne, plutôt jolies et à un prix abordable... en arrière fond, on entend Vraaaaaaaaouuuuuuum... les formules 1 qui vrombissent sur le circuit d'Albert Park pas loin... Ensuite, profitant d'avoir la voiture, on fait un petit tour à Richmond, au "Minh Phat", un gros supermarché asiatique super clean (très rare ça!)... on fait des courses pour une année entière... le patron nous déroule le tapis rouge pensant sûrement qu'on est des restaurateurs tellement on dévalise le magasin (mais bon, c'est l'inconvénient de pas avoir de voiture, il faut pas mal anticiper...).
Lundi matin, je suis à la méga bourre pour ramener la voiture. Bon ça passe, la nana d'Avis ne dit rien. Je vais ensuite au Coles pour acheter du lait pour que Stéphanie fasse des Muffin... il est 9h00, il n'est pas ouvert... pourtant je vois marquer "ouverture à 8h30"...
Je tilte enfin, en fait, on a changé d'heure ce week-end... je m'en suis rappelé toute la semaine... pour finalement oublier le moment venu! Je comprend beaucoup mieux maintenant: on pensait être en retard au "dog show" mais on était pile poile à l'heure, je pensais avoir ramené la voiture en retard, mais j'étais pile poile à l'heure, on s'est dépêché au Ikea, mais on était en avance... voilà comment vivre en décalé sans même s'en rendre compte!

mercredi 5 avril 2006

M + 2 : Et de deux

Deux mois après
Ca y est, ca fait 2 mois qu'on est en Australie... Paris semble si loin maintenant...
En fait on peut distinguer 2 phases bien différentes.

La première phase: on débarque, tout est nouveau... on est dans une sorte de Brog (c'est un nouveau mot, vous connaissez le Fog, brouillard, le Smog qui est la contraction de Smock et Fog et qui désigne le brouillard dû à la pollution, je vous présente le Brog, contraction de Brain et Fog... hey oui, maître Capello n'a pas le monopole!), c'est à dire que le cerveau est réellement embrumé, tout est si différent, il faut réfléchir avant de traverser la rue, on comprend rien au brouhaha ambient, on ne sait pas ou regarder pour trouver des magasins...etc On a tous les sens en alerte, il y a tant de choses nouvelles à ingurgiter, à découvrir... ne serait ce que parler anglais toute la journée, le cerveau fonctionne en permanence en overclocking et le soir on est exténué. On arrive aussi avec nos habitudes, nos illusions, nos à priori... peut être une sorte de déception lorsqu'on confronte le rêve à la réalité (une période où on remarque les petits aspects négatifs...etc)... Ca c'est le premier mois.

La deuxième phase: elle arrive le deuxième mois... on perd nos réflexes parisien: fini le temps où on devait constament regarder par terre pour éviter les crottes de chiens (soudain je comprend enfin pourquoi tout le monde regarde par terre dans le métro parisien, c'est le conditionnement!), fini le temps ou on arrive de justesse à retenir son petit déjeuner le matin en passant par le transit Opéra entre la ligne 7 et le RER A, là où on peut appercevoir les stalagtites d'excréments au plafond, fini le temps où on n'a envie de rien faire parce que Paris de toute façon, c'est naze, y a trop de monde où qu'on aille! On se décontracte aussi: on est en Australie, on a survécu et on a applani toutes les difficultés... on a un toît, on a ChomChom, le boulot roule pour Stéphanie, j'ai dégoté un job, on ne campe plus à la maison, on se repère en ville, on sait rouler à gauche, on arrive à finir son plat au fastfood (on a trouvé des fastfoods indiens, finalement, c'est ce qu'il y a de meilleur!), on arrive à se faire comprendre au téléphone, et même on comprend un peu lorsque la nana derrière dans le tram débale sa vie sentimentale au téléphone, ô joie! Le cerveau est toujours en overclocking, mais on va dire qu'il est watercoolé maintenant!

Un peu de recul
Alors avec un peu plus de recul, comment perçoit-on les choses?

La ville

Déjà, on adore Melbourne et surtout Port Melbourne. C'est drôle, je suis repassé aux endroits que j'avais visité au tout début pour nous dégôter notre maison et je ne les vois plus aussi moches que la première fois... Peut être qu'en arrivant en fait, notre regard était beaucoup plus sévère, car grandes étaient nos attentes? Et puis tout nous semble beaucoup plus familier maintenant. Melbourne est vraiment une petite ville agréable. En fait, c'est assez drôle, Melbourne est réellement minuscule... prenez par exemple le centre de Lyon et collez y les grattes ciels de la Défense et vous aurez une bonne idée de la taille de Melbourne, tout est très concentré en hauteur... Et pour comparer également, Port Melbourne, c'est un peu Portet sur Garonne, mais avec l'océan à côté et à 15 minutes du centre ville!

La langue
De grands progrès pour Stéphanie et moi, chacun de manière un peu différente.
Tout d'abord imaginez un peu la situation: l'anglais australien n'est pas l'anglais "british", ni dans les expressions, ni dans la prononciation. Imaginez un anglais venant en France, et qui rencontrerait des "bon gôrs du nord" avec un accent chti' bien prononcé et parlant en verlan! Hey bien c'est pareil pour nous. Je vais vous avouer un truc: l'accent australien m'arrache les oreilles! Prenez la phrase suivante "I wake up at eight to work all the day"... prononcez le à la "british"... ok c'est bien. Parlez comme ça et l'australien de base ne vous comprendra pas! Maintenant, parlez lui comme ça: "öi waaïïke op at aaïïtt to work all the daaaaïïï"! Au bric à brac du coin, j'étais allé acheter des vis, je lui disait "give me eight"... "what??" qu'il me répondait... "give me eight" je lui répète... après plusieurs essais, il me dit "what... aaaaaïïïïtt?"?! Mais oui duschmoll, c'est pareil, "aaaaaïïïïtt" ou "eight", c'est pareil, je te comprend bien moi quand tu dis "aaaaaïïïïtt". Mais le pire dans tout ça, c'est que la plupart du temps, c'est vous qui passez pour un illettré, même si vous parlez 4 langues et que le gars en face n'en parle qu'une, il ne se dit pas du tout que c'est pas si facile que ça de s'exprimer en chti' australien! Bref, maintenant ça va mieux... en ce qui me concerne je me suis bien entraîné avec les vendeurs dans les magasins et aussi pour mes entretiens d'embauche... quand à Stéphanie, elle en a bavé pour la rédaction des specs fonctionnelles, mais c'est maintenant une pro de l'anglais "SAP CRMien"! Une bonne astuce est de regarder les pubs... répétez après moi "at Coles we guarantee low prices every daaaaaïïïï!"

La nourriture
Les fastfoods sont vraiment pas chers... on a trouvé quelques fastfoods thai pas mauvais, des bars à sushi aussi, que les australiens consomment à profusion, à toute heure de la journée, ils achètent un maki comme vous achèteriez un croissant et surtout les indiens où l'on peut se gaver de curry pour trois fois rien dans une ambiance 100% "bollywood"! C'est aussi le royaume du café... mais pas de l'expresso comme en europe... ici, il y a 20 sortes de préparations différentes mélangeant café, chocolat et lait... je vous conseille de prendre le "small" cappuccino, qui est déjà difficile à finir, j'imagine même pas le "big" qui doit faire 1 demi litre! Idem pour les glaces, la glace 1 boule fait la taille de la triple maxi en France! Sinon, on a trouvé nos marques: le marché de South Melbourne est excellent, les prix sont corrects, les légumes frais et la viande de qualité. Ah oui, on a aussi trouvé du côté de Richmond, l'équivalent de Tang Frères: un très grand supermarché asiatique... sauf qu'ici, c'est tout propre! On y trouve de tout et là en revanche, j'ai vraiment l'impression que tout est beaucoup beaucoup moins cher... en gros, c'est les prix européens, mais en dollars... au final c'est peut être 40% moins cher.

Les voitures
On s'habitue au look tuning et on se surprend à trouver les japonaises pas si mal que ça. Par contre, les australiens, c'est des nerveux au volant... comme ils ont tous des V8 et que la vitesse est souvent limitée à 60kms/h... dès qu'ils trouvent une petite rue pas trop surveillée par la police, ils se lâchent et ils accélèrent à fond les ballons... pas étonnant qu'il y ait moins d'accidents entre voitures qu'avec des piétons... humm, je vais être méchant, mais vous remarquerez qu'il y a beaucoup de publicité pour des traitements contre l'impuissance... y aurait-il corrélation?
Sinon les locations de voiture sont assez simple et peu onéreuses il me semble: compter environ 45$ par jour pour une Toyota Corolla, jusqu'à 160$ pour la Lexus 4x4.

Le shopping
Le très gros point négatif. De pire en pire... plus je suis en Australie, plus je me dis, qu'une fois bien installé, je vais faire beaucoup d'économies (ça c'est positif)... non pas que tout soit moins cher... bien au contraire, mais parce que... réellement, en dehors des marques connues au niveau international... c'est un peu partout la "foirefouille" ici. Le constat qu'on peut faire est le suivant: pour le même prix qu'en France, vous achèterez de la camelote... pour deux fois plus cher vous aurez un truc potable (j'avais pas tilté pourquoi Ikea ne m'avais pas semblé tellement valable la première fois... ici, les prix sont beaucoup plus élevés... c'est fréquemment multiplié par 2 si on convertit en euro)... le reste est hors de prix... en plus, ici, on dirait que les soldes ne sont pas régulées comme en France... il y a de fausses soldes toute l'année: le prix affiché et nettement surévalué... même en solde, ça a l'air cher! De plus je ne sais pas si en Australie, ils connaissent les concepts de contrôle qualité ou de service! Des exemples multiples: j'achète par internet sur ce site http://www.piano.com.au/ (que je vous conseille d'éviter) qui a l'air d'être un site sérieux pourtant... un banc de piano et un pied pour piano, à 60$ chacun... à la réception, le pied, censé supporter largement les 40kgs du piano numérique, oscille en permanence est est inutilisable... le banc, je m'assied dessus et il casse direct (je leur renvoi le banc... il paraît qu'ils enquêtent ou je sais pas quoi... insinuant que c'est peut être ma faute...)... il y a aussi mes mésaventures avec Freedom... qui me dit livraison dans 2 semaines... et 2 mois après, je n'ai toujours pas de table pour manger! Je vous ai déjà raconté mes problèmes avec Telstra... et puis, l'autre jour, j'achète un spray pour pulvériser de l'eau sur les plantes... j'ai pris le plus, cher, un truc à 20$... ben il marche pas du tout, l'eau ne sort même pas! Aller, une autre pour la route, toujours avec Freedom: ces glands de livreurs me livrent 4 chaises, mais seulement 3 jeux de vis... j'appelle leur support et leur demande de m'envoyer le jeu de vis manquant et je leur mentionne la référence des chaises... je reçois les vis et là encore... l'Australien va toujours jusqu'au bout de son "no worries": j'ai sous les yeux, des écrous, des vis et l'outil pour les écrous... et là c'est vraiment burlesque... les vis sont trops grandes pour la chaise, les écrous sont trop petits pour les vis et l'outil n'est pas adapté à l'écrou!!! Je l'aurai fait exprès, je n'y serai pas arrivé! Aller, une toute dernière... j'achète des meubles pour le bureau... en magasin ça a l'air pas mal, bois épais et tout... en montant les meubles, je me rend compte que le bois est creux: dans une plaque, seuls les contours sont plein... tout le milieu est évidé! Attrape nigaud: soyez prudent, le commerçant australien est fourbe!
Bon, maintenant, ils sont pas près de revoir mon argent, je commande tout à l'étranger = qualité + délais + disponibilité. Vive le commerce en ligne.

La santé
Pas de sécurité sociale ni de mutuelle pour nous autres pauvres expatriés. Comme je vous l'ai dit, quand on voit le coût prohibitif si on veut être couvert correctement (compter 5000$ pour deux)... autant mettre cet argent dans une cagnotte et prendre le strict minimum (car obligatoire pour travailler). J'avais titré une fois "My chemist is rich"... alors si le pharmacien est riche... le médecin australien, lui, roule en Ferrari! Si le généraliste facture 50$ (soit 30€), ce qui doit déjà lui permettre d'avoir une maison de campagne sympa... le spécialiste facture 165$ (soit 100€)... la première fois que j'ai appelé, je me suis dit... "mince, j'ai dû tomber sur un spécialiste ultra réputé"... j'en essaye un autre... il demande 190$!!! Ce n'est jamais que 4 ou 5 fois plus qu'un spécialiste français. Le spécialiste de base en Australie, prend 2 fois plus cher que le spécialiste le plus réputé à Paris! Quand j'étais en France, je raillais souvent le fameux serment "d'Hypocrite"... mais en Australie, c'est sur un paquet de dollars qu'ils doivent prêter serment... quand j'ai entendu le prix, je me suis dit "je vais tenter de gruger, voir ce que ça donne"... je lui dit que je suis étudiant, que c'est très cher, que j'ai 6 enfants et un chien à nourrir...etc mais pas moyen... limite il répond "vas crever ailleurs!". Conclusion, faites des études de médecine et venez en Australie... c'est villa de luxe et grosse cylindrée garantie (ou bien, ne travaillez qu'un jour de la semaine)!

...bon, comme vous le voyez, on ne perd finalement pas tant ses habitudes que ça, je suis toujours aussi râleur!!! Mais bon, c'est tellement plus facile et rigolo d'écrire sur des aspects négatifs... en vérité... la vie est super ici Downunder!