jeudi 23 février 2006

Des photos, des photos !

Aujourd'hui il faisait super beau et super chaud, enfin ! L'occasion pour moi de faire un tour dans Port Melbourne et prendre quelques photos pour vous présenter le coin.

Petite vue sur la rue en sortant dans la maison, la city n'est vraiment pas très loin ! Les stations de tram situées non loin (à une rue, ce qui nous protège du bruit) sont entourées de parcs boisés. A l'intérieur du tram, c'est agréable et il ne faut que 15 minutes pour atteindre la city !


Les maisons de la rue sont sympas... il y a de tout, mais en général c'est bien entretenu : de la maison récente et moderne, comme la notre, aux vieilles maisons victoriennes parées de décorations métalliques sophistiquées. A deux pas de la maison, oh surprise, je ne les avais pas remarqués, trois terrains de tennis (en terre battue) entourés de palmiers, le pied ! Tout le long de la rue, un parc immense ou les chiens peuvent être librement lachés, c'est Chom Chom qui va être content ! Une piste cyclable et piétonne longe le parc et la voie de tramway quasiment de la city à la plage de Port Melbourne (il faut qu'on s'achète des vélos). Au bout de la piste cyclable, terminus du tramway, tout le monde descend !


Le long du chemin, les maisons sont récentes et très chics, ça fait un peu le Beverley Hills de Melbourne... Au bout de la voie piétonne on sent déjà l'air marin (waouw, il ne faut que 5 minutes à pied pour arriver à l'océan, je réalise pas trop encore... et dire qu'il fallait endurer 2 heures de bouchon et de queue pour passer 1 heure à l'Aquaboulevard !), on entend les mouettes et la sirène des paquebots ! On arrive sur la place jouxtant l'embarcadère. Le paquebot est maousse costaud... ahhh love, exciting and neeeeew ! Sur la droite des restaurants longent la jetée et on apperçoit un long ponton en bois qui nous invite à la promenade.


Je pars sur la gauche, encore un petit ponton qui s'avance vers l'océan... des jeunes font un petit concours de plongeon improvisé. De là on apperçoit le ferry "Spirit of Tasmania", qui semblait grand l'autre jour mais qui fait petit à côté du paquebot ! La plage a l'air grande et agréable, il n'y a pratiquement personne, idéal pour aller piquer une tête après le boulot. Aujourd'hui il y a pas mal de vent quand même et on voit au loin des kite surfs qui s'en donnent à coeur joie. Le style des immeubles longeant la plage lui donne un petit air de croisette !


Au milieu de la plage, le Yacht club, un petit centre nautique... va falloir qu'on se mette à la voile un de ces quatres. Ca va, il parait qu'il y a peu de requins à Melbourne, les eaux de Sydney et Brisbane sont plus à leur goût (par contre je sais pas quelle est la raison, mais il n'y pas une journée sans qu'on ne croise un manchot !). En tournant la tête sur la gauche j'apperçois un immeuble d'habitation au style original : construit par dessus les restes d'une usine à l'ancienne... ils ont même conservé la cheminée. Sur le parking, la sacro sainte Ford Falcon que vous verrez partout (remarquez le plastique sur l'avant du pare choc, de nombreuses voitures ont ça ici, c'est pour protéger des moustiques ???). Au bout de la plage de Port Melbourne, un très long ponton en bois blanc... décidément, ce coin est très sympa !

Factures vers l'au delà

Quand on emménage dans une nouvelle maison, y a plein de petits trucs à faire, assurer ses biens, mais surtout organiser toutes les connexions. Pour l'assurance, no problemo, l'eau, c'est l'agence qui s'en est chargé (d'ailleurs, il y a ici un service gratuit qui peut se charger d'effectuer toutes les connexions à votre place en une seule fois), le gaz et l'électricité ça a été un peu difficile, mais c'est passé (on a pris le fournisseur pour lequel Stéphanie travaille, comme ça elle pourra mieux comprendre le process)... c'est avec le téléphone fixe que les soucis ont commencé...

Je suis allé demander la connexion lundi et la un premier problème a surgit : il semblerait qu'il y ait deux lignes au même numéro... quelques coups de fils et finalement tout semblait résolu, la vendeuse m'a dit, "mercredi, essayez de brancher le téléphone et si y a la tonalité, c'est bon"... j'achète un téléphone, je branche le tout et comme prévu, il y a la tonalité... en revanche, lorsque je m'appelle depuis mon fixe sur mon portable, le numéro qui s'affiche n'est pas celui qu'on m'a indiqué et que je peux voir sur les "pages blanches"... en plus lorsque j'essaye d'appeler un autre numéro que mon portable, j'entend comme un grésillement... mais je n'y fais pas plus attention.

Aujourd'hui, je décide quand même de passer dans l'agence Telstra pour leur demander de régler le problème rapidement parce que j'aimerai bien avoir mon propre ADSL rapido... grrr le voisin ce radin, il doit avoir pris du bas débit et ça rame (enfin, c'est surtout que je suis tout le temps obligé de le gicler pour lui prendre toute la bande passante arff arff)... J'arrive à l'agence... déjà, pas évident d'expliquer le problème au gaillard en anglais, mais finalement, on arrive à se comprendre... il check sur son ordinateur mon numéro, ok il me dit que ça a bien été connecté, puis je lui demande de regarder à qui appartient l'autre numéro, celui qui apparait lorsque j'appelle de la maison... il regarde et me dit que c'est au nom d'une certain Marie quelque chose... puis il me dit qu'il y a effectivement un problème... car cette femme est née au 19ème siecle ! Ahhhhhhhhh, tous mes cheveux deviennent blancs d'un coup ! Et la j'ai comme un doute, ce murmure... je cours à la maison, je monte les escaliers et j'appelle depuis le téléphone fixe... je fais le silence complet... en tendant l'oreille, le grésillement ressemble en fait à la voix d'une vieille dame qui chuchote : ".....sssssi froid iciiii.... ssssiii frooiiiid...".... Ahhhhhhhhh !

Je me réveille... il est 1h00 du matin... je me rappelle, le vendeur m'avait annoncé qu'en fait il y avait une anomalie et que la dame était née il y a deux siècles... c'est une chose courante dans les systèmes informatiques de mettre des dates aberrantes pour identifier certains contrats "fantômes" ou passés à la trappe... en fait mes factures ne sont pas re-routées vers l'au delà, mais... où d'ailleurs ? Ca fait plusieurs jours que j'ai le gaz, l'électricité et le téléphone à l'oeil... je me demande combien de temps ca aurait pu durer comme ça, qui sait, peut être pour l'éternité ???!!! Ahhhhhhh !

mercredi 22 février 2006

Point sur le "no worries"

Il est indéniable que l'Australien est dans la moyenne plus sympathique et souriant... Il n'y a par exemple pas cette tension permanente qu'on peut sentir à Paris, ou le conflit est latent, que ce soit entre les ethnies, les classes sociales ou entre la population et les "forces de l'ordre". Ce qui frappe en Australie, c'est l'harmonie générale qui se dégage ("générale", car il a eu récemment des affrontement raciaux à Cronulla près de Sydney)... un exemple : je vous avais déjà parlé des personnes agées qui ne sont pas du tout sur la défensive vis à vis des jeunes (ni des jaunes d'ailleurs, encore moins des jeunes jaunes, ni des jeunes jaunes qui s'appellent John, et encore moins des jeunes jaunes qui s'appellent John et qui jeûnent... c'est nul mais je la met qand même)... ensuite il n'y a pas d'animosité face aux forces de l'ordres, la police discute avec les citoyens (avec leur stetson vissé sur la tête), les contrôles de billet dans le tram se font dans la bonne humeur... dans les magasins, l'asiatique côtoie l'indien et le "wasp" et l'ambiance a l'air bonne. La conversation est facile et la plupart du temps les gens sont curieux de votre histoire et vous demandent d'ou vous venez et ce que vous faites en Australie. Pour l'instant, je n'ai encore jamais croisé de racaille (au fait, j'ai lu un truc marrant sur yahoo news... suite aux émeutes en France, le mot "racaille" est passé dans le langage politiquement correct américain... il est très "in" d'appeler un gangsta "a racaille"... so french, so chic !)... Bruno me faisait remarquer qu'on était dans la city... mais non, en France, fais un tour aux champs élysée et tu verras !

Mais bien sûr, rien n'est parfait et vous vous appercevrez vite qu'il y a des abrutis partout... rien de bien méchant néammoins. Ah oui, le "no worries", beaucoup de gens en parlent, mais c'est simplement une expression ! "no worries", ça veut dire "pas de problème", et ça aussi en France toute le monde le dit (même les gens stressés) ! Sinon, j'ai un problème... j'ai du mal à faire ce que toute le monde fait... tout le monde dit "no worries" alors moi j'y arrive pas ! Le jour ou je répondrais tu tac au tac dans une conversation "no worries mate"... je serais vraiment australien !

Siffler en déménageant : [part 2]

Camping
On retourne au Freedom, qui est juste à l'étage en dessous de l'Ikea. Pour résumer, Freedom, c'est un peu Ikea, mais globalement mieux et un peu plus cher. En fait, Ikea, sur pas mal de choses, c'est pas si bon marché que ça... et pour le reste, c'est très "basique"... chez Freedom, les meubles sont plus stylés, qu'on préfère le moderne, le rétro ou le classique. On se fait attraper par un vendeur au discours bien rôdés... la pareil, ce qui est appréciable, c'est que le magasin étant un peu moins grand et labyrinthique que Ikea, un vendeur peut vous conseiller sur l'ameublement de votre maison dans sa globalité en prenant en compte une certaine harmonie des formes et des couleurs... après plusieurs heures, le vendeur commence à se frotter les mains en voyant défiler les dollars dans sa tête : canapé d'angle en cuir, table basse, table, chaises, lit... etc, on lui prend la totale... arrivé à la caisse, c'est le moment pour le vendeur de nous annoncer le "hic" (il y a toujours un "hic")...
Lit livré mi Mars... canapé livré mi Mai !!! Et à chaque livraison, 50$ de frais ! Et on fait quoi en attendant ? Je nous vois mal camper pendant plusieurs mois ! Le magasin ferme et nous on s'en va... il est 17h30 et on n'a toujours rien acheté ! Retour chez Ikea pour se trouver le minimum : un futon et une couette !

Juste à côté
En Australie, le Dimanche, quasiment tous les magasins sont ouverts ! On en profite pour aller chez Myer au centre de la city. En effet, le vendeur nous a conseillé (enfin, quand il pensait encore qu'on allait tout lui acheter, parce qu'après, il était bien dégouté !) d'aller acheter notre matelas chez Myer. En fait, Myer, je vous avais dit que c'était un peu comme le Printemps ou les Galeries Lafayette... partant de cet à priori, on n'était même pas allé voir aux étages... grosse erreur, car en fait, on s'est rendu compte que Myer, c'était Galeries Lafayette, Darty et Fnac réunis ! On avait tout sous notre nez, plusieurs immeubles sur 6 étages, à 100 mètre de l'appart de Lonsdale et on a cherché partout avant de s'en rendre compte ! D'ailleurs, on se rend compte aussi qu'il y a un Freedom au Melbourne Central juste en face... Cette fois on finalise la commande pour l'électro ménager (frigidaire, lave linge, aspirateur...etc)... pour l'ameublement, connaissant la contrainte "délai de livraison", on la prend en compte dans notre choix et on réussi à obtenir une livraison fin de semaine...

Pas cher mon tapis, pas cher
Mais ne vendons pas la peau de l'ours... car vous le remarquerez vite... en Australie plus qu'ailleurs, les vendeurs doivent être principalement "à la commission"... tout d'abord parce que leur changement d'attitude et flagrant lorsqu'ils sentent que vous allez acheter ou pas, mais aussi, parce que certains sont prêts à tous les "bobards" pour conclure leur vente (vous dire dispo le jour même, pour rappeler et dire 2 semaines le lendemain, mentir sur les qualités et défaut d'un appareil... etc). Ces derniers jours j'ai donc du me confronter assez souvent au "contact commercial"... comme je vous l'ai dit, beaucoup de "vendeurs email diamant"... il y a aussi un certain nombre qui sont visiblement agacé si votre anglais n'est pas parfait... l'autre jour chez Telstra, la vendeuse semblait réellement énervée... ce qui m'a énervé aussi... je lui ai dit au bout d'un moment "you dont seem to be happy to deal with me", "vous avez l'air énervée, si vous avez un problème il suffit de le dire, je peux m'en aller ?"... son manager devait être pas loin, parce qu'elle est devenue tout de suite très très sympa ! La langue peut donc être un vrai problème, même si votre anglais est bon (certains australiens n'arrivent pas à comprendre un anglais de Londres et vice versa !). L'autre jour également, je suis tombé sur un vendeur de machine à laver qui devait certainement vouloir liquider son stock de "Bosch"... il voulait absolument me la refourguer... mais moi j'en voulais pas de sa Bosch, elle était vraiment trop moche ! Il m'a sorti tous les arguments possibles... la Bosch était visiblement trop profonde (j'avais mon mètre avec moi), mais pour lui toutes les machines étaient de la même taille standard et si je mesurais 10 cms de plus, c'était à cause des tuyaux...

Dernier point, vous verrez que de nombreux backpacker trouvent qu'en Australie tout est très simple... encore faux... enfin, les backpacker, ont une vision de backpacker, qui n'est selon moi pas la réalité : en effet, partir en backpacker, c'est vivre un quotidien complètement différent, proche de vacances sans en être vraiment. Ok, ouvrir un compte en banque est simple, prendre un mobile en pré payé aussi (quoiqu'en France c'est encore plus simple)... mais lorsqu'on s'installe, les options ne sont pas les mêmes : prendre un carte de crédit est compliqué (voire impossible dans certaines banques pour les non permanents), prendre un abonnement mobile est compliqué (j'ai du fournir passeport + visa + permis de conduire + carte de paiement... et il manquait encore des points... j'ai donné ma carte vitale à la place de la medicare !). Et les contrats sont compliqués à en faire fuir un fonctionnaire français ! C'est toujours des dizaines d'options, altérées par x conditions... je vous met au défit de savoir ce que vous allez payer au final ! Autre mythe qui s'écroule, tout ici est très cher, et vu que le salaire est généralement très inférieur attendez vous à une forte baisse de votre pouvoir d'achat !

dimanche 19 février 2006

Siffler en déménageant : [part 1]

Squatteur !
Samedi on a passé notre journée à la recherche d'un magasin d'électroménager... et en revenant à l'appartement le soir, on a retrouvé... un deuxième spécimen d'étudiant architecte... le premier s'était reproduit par un étrange phénomène et voila que nous en avions deux pour le prix d'un (le deuxième étant cette fois de sexe féminin). Bien sûr quand je parle de squatteur, je ne parle pas d'eux, mais de moi ! En effet, en arrivant dans notre nouvelle maison, la première chose que j'ai fait a été de scanner les connexions wifi des voisins : et hop, voila que je peux continuer à blogger sans payer mon abonnement ADSL ! Arff arff ! Quant aux deux étudiants architectes, je leur ai sous loué les quelques semaines restantes et je leur souhaite bonne chance dans leur recherche d'une colloc !

Upside down you turn me
Samedi donc, on est allé faire un peu de shopping afin de meubler cette maisonnette bien vide. Pour faciliter nos déplacement on est allé louer un big "wagon", c'est à dire un break : en l'occurence une grosse Holden Commodore... premier contact avec la bête... c'est vraiment super long comme engin, le volant est bien à droite comme je m'y attendais et... c'est une boîte automatique ! Panique, je n'ai jamais conduit une automatique, et même si à priori c'est assez simple, allez deviner ce que veulent dire les lettres P, R, N, D et les chiffres 1, 2 et 3 marqués sur la boîte ! J'ai appelé un papy qui passait dans le parking qui m'a expliqué le maniement de la bête et nous voila parti explorer les environs de Melbourne...
Alors la, laissez moi vous dire que vous faites pas le malin lorsque vous conduisez pour la première fois un engin énorme, dont toutes les commandes sont inversées (commandes de clignotant à droite, pour tourner à droite, il faut tourner le volant à gauche, pour accélérer, il faut tirer le frein à main !!! ... nannn, la je rigole), dans une grande ville que vous ne connaissez pas, avec un code de la route "très spécial", entouré de tramways qui partagent la route avec vous ! On a bien flippé avec Stéphanie... le volant étant situé à droite et la voiture étant plus large que nos standards européens... j'avais une facheuse tendance à frôler les trottoirs de gauche ! Deuxième point très chaud, tourner à droite à un carrefour : en fait, il faut se mettre sur la voie de gauche, s'avancer et finalement tourner à droite pour se placer à droite sur la voie de gauche (vous me suivez ?) ! Nous voila donc parti pour Port Melbourne dans un premier temps, pour prendre les mesures de l'appartement... oufff, on arrive à bon port (facile à caser celle là désormais !)... en se demandant si en fait, on aurait pas eu plus vite fait de prendre le tram ! On repart ensuite direction Richmond, par le périph... on se paume, on tourne en rond. Finalement, on repasse par la city... la au moins on arrive à peu près à se repérer !

A la recherche du frigo sacré
On arrive à Richmond, le quartier viêtnamien ("little Viêtnam")... qui en fait, plus que le "chinatown" de Melbourne qui regroupe une ou deux rues "attrape touristes" de Melbourne, est le véritable chinatown et ressemble plus au 13ème arrondissement de Paris.
Ca y est, on est à Ikea... bon, ce qu'il y a de bien chez Ikea... c'est qu'on a l'impression d'être en France... enfin, c'est tellement standardisé comme truc, qu'être dans un Ikea à Paris, Melbourne ou Tombouctou, c'est du pareil au même : les mêmes labyrinthes, les mêmes sandwichs "attrape nigaud" (vous savez, ceux qui ont l'air immenses sur la photo et qui sont en réalité de la taille de votre pouce...), mêmes noms de meubles à consonnance Tüvaldügornstadt. En fait, premier constat... si en Australie, il n'y a pas tant de Ikea que ça, c'est parce qu'il y a un gros concurrent : Freedom. Deuxième constat, Freedom, c'est carrément mieux ! On remet les courses du "gros meuble" à plus tard dans l'après midi... car encore une fois dans ce centre commercial, point d'electro ménager en vue... nous repartons donc sur Richmond à la recherche d'un magasin que Stéphanie a repéré sur Internet. Acheter de l'électronique sur Melbourne, c'est un peu la "chasse au trésor" : incroyable... à croire que ça se vend sous le manteau ! Imaginez les gros titre "Deux touristes français écoppent de 20 ans de prison pour possession illégale de frigidaire... on a même retrouvé une bouilloire cachée dans leur garage !". On arrive finalement au Clifton Hill... bon y a de tout comme électroménager (ici on ne dit pas "fridge" ni "freezer" mais "refrigerator")... peu de choix, des prix affichés qui semblent surestimés...

En fait, on dirait pas comme ça, mais l'Australie, c'est un peu Marrakech... les vendeurs sont de vrais marchands de tapis : soit les prix sont élevés, soit ils ne sont carrément pas affichés et les vendeurs les donnent à la tête du client... il ne faut pas hésiter à négocier ("bargain")... on obtient facilement 10%... bon le magasin sent un peu mauvais, rempli des vendeurs au sourire "email diamant"... on s'en va, résignés à revenir si on ne trouve rien d'autre.

samedi 18 février 2006

What's up doc ?

Le monde est petit
C'est ce qu'on se dit lorsqu'on revoit un collègue parisien quelques années après à l'autre bout du monde !
L'autre jour j'ai mangé avec Pascal (dont vous pouvez consulter le blog sur le côté), avec qui j'avais "travaillé" (vraiment pas longtemps) sur Paris... j'avais donc gardé contact avec ce compagnon d'infortune qui un jour m'apprend qu'il n'est plus à Paris mais à Melbourne ! Pascal partage avec moi quelques petites astuces australiennes puisque ça fait maintenant 1 an qu'il ma devancé...
Au passage il me fait remarquer que la lecture de mon blog est parfois déstabilisante : en effet, je met parfois à jour des messages antérieurs au dernier message... c'est vrai qu'un blog est fait pour être lu de manière anti chronologique... et j'ai essayé sur certaines parties, de découper en plusieurs morceaux thématiques anticipant sur le moment ou les évènements surviendraient... ca a plutot bien marché jusqu'aux "3 préceptes du Sim" dont l'étape "Un petit nid douillet tu te dénicheras" a duré dans la réalité pas mal de temps... mais c'est réparé, puisque j'ai mis à jour la partie "Une japonaise tu te trouveras"... et bientôt j'espère "un job en or tu te dégoteras" ! Donc restez à l'écoute !

Sur le Port d'Ams... de Melbourne
Ahh que c'est bon quand les choses se goupillent aussi bien... la, il faut que je m'envoie quelques fleurs, parce que la recherche de nid douillet, ca a été du gâteau ! En effet, c'était vraiment un aspect qui me stressait pas mal. On avait donc pris un logement temporaire au coeur de la City en attendant de se trouver une adresse définitive. Sur les bons conseils de Pascal, on a réservé un appartement "étudiant" à Lonsdale Street, une chambre, tout équipée, wifi et tout... enfin, "étudiant" entre guillements, tout d'abord parce que déjà, on n'est pas étudiants... mais en plus il vaut mieux être un étudiant blindé pour pouvoir se l'offrir (d'ailleurs on croise un paquet de japonais dans le coin). Par contre, l'intérêt c'est de pouvoir réserver ce genre d'appartement depuis l'étranger, et d'avoir un pied à terre, dès l'arrivé en Australie... qui malgré le prix, revient quand même bien moins cher que d'aller à l'hôtel ! Petite (grosse) fausse note quand même : pendant qu'on était sur Sydney, les employés de la résidence sont rentrés sans notre autorisation dans notre appartement pour faire je ne sais quelles réparations et ont eu la bonne idée de laisser ensuite la porte grande ouverte ! Et c'est ainsi que nous avons retrouvé l'appartement en revenant !

Maintenant c'est oublié, puisque là maintenant tout de suite, juste après la rédaction de ce message, on va emménager dans notre nouveau "chez nous".
En fait, ca s'est passé très facilement... j'ai donc bien accroché sur Port Melbourne, j'ai visité un seul appartement, j'ai posé mon dossier et on l'a eu... voilà, rien de plus à raconter... enfin, comme d'habitude, j'ai stressé pour rien... à chaque fois tout le monde me dit, ça va être dur, on a mis 1 mois, personne ne voudra te louer un appart parce que t'as un chien... hé ben non, on l'a eu direct ! La maison, puisque c'est une maison (ou plutot "townhouse", je sais pas si une traduction existe en français... mais c'est donc plutot une petite maisonnette de ville avec un mini jardin) , est vraiment super sympa. Déjà elle est quasi neuve, très propre, avec cuisine énorme, plaques au gaz, four et lave vaisselle encastrés (style alu / inox), parquet, des stores partout, la clim, un garage à ouverture automatique, une très grande chambre et un bureau... Mais au delà de la maison elle même c'est vraiment son emplacement qui est idéal : à 2 pas d'une station de tramway, à 20 minutes en ligne directe du boulot, à 2 pas d'un parc avec piste cyclable jusqu'à la city, à 5 minutes à pied du centre de Port Melbourne ou on peut trouver banques, supermarchés... et, cerise sur le gâteau... à 10 minutes à pied de la plage (accessoirement à 10 minutes du ferry pour la Tasmanie) !
Aujourd'hui, on va donc partir à la recherche de l'essentiel... c'est à dire au moins un lit, un matelas et un réfrigérateur. Heureusement, il y a un Ikea pas trop loin ! En revanche, en Australie, c'est à croire qu'ils cuisinent, se lavent et se distraient avec des habits, car il n'y a que des boutiques de vêtements... et quasiment aucun magasin type Darty, qui vend de l'électroménager, de la hifi ou ce genre de chose !!!

On a trouvé un lave vaisselle !
Il s'appelle Bruno ! En fait, c'est un étudiant en architecture... il a débarqué un matin et nous a dit "vous voulez bien m'adopter" ? On a dit oui, mais tu fais la vaisselle ! Bon, en fait, c'est un ami de Seb (dont vous pouvez suivre le blog sur le côté) un ancien collègue également... qui vient terminer ses études d'architecture à Melbourne... on l'attendait pour Mardi matin, mais il est finalement arrivé le lendemain vers 2h du matin, son avion ayant fait un arrêt non prévu à Darwin (un passager est mort d'une crise cardiaque dans l'avion)... l'angoisse ! Voilà, si sa maman passe par hasard sur ce blog, il va bien et découvre Melbourne avec plaisir !
D'ailleurs, on est allé à un restaurant à Southbank, "The River"... ou on s'est explosé le bide avec un plateau de fruit de mer... à l'australienne (c'est à dire que les fruits de mer étaient cuisinés et non servis tels quels, à la française)... on a aussi testé le vin rouge australien, un Cabernet Merlot, pas mauvais...

Chom Chom rempile pour 2 semaines
On est allé le voir avec Bruno vendredi après midi... sa demande de libération pour bonne conduite a été refusée ! Il était toujours aussi content de me retrouver et me mordille à chaque fois les oreilles (aïïe). Il a la voix toute aigue, à force d'aboyer (comme ses compagnons des cellules voisines). J'ai essayé de le convaincre que Bruno était sa nouvelle maman et qu'elle avait simplement oublié de se raser, mais ça n'a pas marché ! A l'accueil de la quarantaine, j'ai discuté avec des "ladies" anglaises qui me disaient, "ah, it's your dog, he is so cute !"... "bla bla, nous aussi on a un Shelty, il s'appelle Hero, le votre est très beau, il fait très British ! Ou habitez vous ? ... ah Port Melbourne, nous aussi... quelle rue ?... ah on est voisin... bla bla"... très sympas et avenantes les "ladies"... le contact en Australie est vraiment très facile : technicien pour le wifi, vendeur de costumes, ladies à la quarantaine (qui tapent plutôt dans la cinquantaine d'ailleurs !)... chaque rencontre fortuite est l'occasion d'une petite discussion improvisée !
Aller, courage Chom Chom, encore 2 semaines et une maison toute neuve t'attend !

Sinon, ne vous inquiétez pas si le blog n'est pas mis à jour pendant les quelques jours qui viennent... le temps que l'ADSL soit installé dans mon nouveau home sweet home !

dimanche 12 février 2006

Melbourne au quotidien

Insomnia
Après presque une semaine passée sur Melbourne, on commence (à peine) à trouver nos marques. En ce qui me concerne, ça commence pas très fort, j'ai vraiment du mal à me remettre du décalage horaire, je tombe de fatigue assez tôt et me réveille vers 23h00 en pensant être le lendemain... mais ca commence à venir, hier, je me suis réveillé à 2h00 du matin et aujourd'hui, 5h00... bon l'avantage, c'est que ca me laisse un peu de temps pour écrire ce blog ! Stéphanie n'a pas ce problème et France ou Australie, c'est pareil, ca n'affecte pas ses heures de sommeil ! L'avantage, c'est qu'on va enfin pouvoir se défaire du rythme parisien du lever tard couché tard. En effet, à Paris, le boulot commencais plutot vers 9h30-10h00... alors que le repas du soir avait lieu vers 21h00-22h00 pour finalement ne pas se coucher avant 1h00 du matin... En Australie, les habitudes ne semblent pas être les mêmes... les australiens sont du matin, et commencent plutot vers 7h00-8h00... certains préfèrent même venir à 5h00 du matin ! Les pauses café et pauses déjeuner sont réduites à leur stricte minimum et la journée de boulot s'achève vers 17h30... à 18h30, les bureaux sont déserts.

My chemist is rich
Le cumul fatigue, décalage horaire et climat chaud / froid de Melbourne a fini de m'achever et je démarre notre séjour en Australie avec une bonne grosse angine bien tenace. Restons positif... cela me donne l'occasion de tester les pharmacies... Tout d'abord, il y en a un peu partout dans Melbourne et toutes mélangent la pharmacie, la parapharmacie, voire les parfums et produits de beauté. De plus, chaque pharmacie possède sa propre marque (certainement des franchises) et son système de fidélisation par carte... il y a "National", "My Chemist"... entre autre. Il y a aussi les magasins spécialisés dans les cocktails vitaminés dont sont friands les anglo-saxons, en particulier les américains. On est plus ou moins paumés lorsqu'on rentre dans une pharmacie australienne, car les marques ne sont pas du tout les mêmes... je vous conseille de noter les molécules composant le médicament, plutôt que sa marque, ainsi vous pourrez vous y retrouver... Vous pouvez aussi aller sur le site doctissimo, ca vous aidera à y voir plus claire.
Moi, par exemple, quand j'étais à Paris, je n'étais quasiment jamais malade, ou du moins je n'allais jamais chez le médecin... lorsque que j'avais un début de rhume, je prenais du Rhinadvil... et mal à la gorge, de la Lisopaine. Les deux ne sons pas chers du tout, légers et suffisent dans la plupart des cas à "tuer le rhume dans l'oeuf" ! Hey bien ici, ces médicaments n'existent pas et j'ai eu un mal fou à trouver un équivalent.
Un truc assez bizarre... ici, pour le mal de gorge, ils ont un bain de bouche à base... de Bétadine... ca a la couleur de la Bétadine, ca en a l'odeur... sauf qu'on se gargarise avec, et c'est infecte !
Autre point, les médicaments se trouvent en supermarché... hé, oui, lorsque c'est pas gratuit et remboursé par la sécu, c'est un produit de consommation comme un autre (très cher d'ailleurs) ! Et le marketing est passé par la, car chaque médicament se décline en 3 versions : la version de base, la moins cher, une version évoluée, avec un enrobage rendant plus facile son absorbtion et la version maxi méga plus, 3 fois plus chère que la version de base sous forme de liquide encapsulé dans une coque transparente à absorption ultra rapide... il faut le savoir, car les pharmaciens n'hésitent pas à vous proposer directement la version maxi méga plus !

My food is poor
Première impression quand on arrive en Australie : il y a des restaurants partout... enfin, comme je vous l'avais dit, des fast foods servant de la nourriture de tous horizons. La présentation est bonne, ça donne plutôt envie à la base. De même, il existe dans Melbourne une multitude de petits cafés ou l'on peut prendre son petit déjeuner tranquille le matin avant d'aller au travail. Et c'est donc tout enthousiaste que nous abordons l'aspect culinaire de l'Australie. Hé bien on déchante assez vite. En effet, nous n'avons pour l'instant encore jamais rien mangé de ... "mangeable" ! La présentation est bonne, mais les plats sont infectes ! Concernant les fast foods, c'est vraiment de la nourriture de bas étage privilégiant les coûts très bas... les ramens pseudo japonais sont fades et sans saveurs, les fritures sont tros grasses ou trop sucrées... et ne parlons pas de la cuisine typiquement australienne (si elle existe)... en effet elle se résume à la chose suivante : passer à la poelle un maximum d'ingrédients, sans les assaisoner et servir au client ! Donc ca a l'air bon, coloré, riche... mais c'est pas bon du tout ! Bref... summum de l'ironie, c'est vers le Mc Donald's, une valeur sûre... que nous nous tournons... la au moins pas de surprise (quoique, la dernière fois, j'ai pris une sauce pour les chicken Mc nuggets... dite thai... et ca se marie pas du tout avec les nugget !). L'autre jour, j'ai également vu que Subway proposait des sandwichs au poulet... saté ! Ca ma intrigué, mais j'ai pas osé gouter... complètement refroidi par mes expériences précédentes. Vivement qu'on ait notre appart à nous pour pouvoir cuisiner à nouveau !

Et le shopping dans tout ça ?
Melbourne est truffée de petits magasins ! Au centre de la city, il y en a partout, le long des rues, et la base de chaque immeuble est l'occasion d'un centre commercial. On retrouve également les rondes des fast foods que j'ai identifié désormais, on les appelles les "food courts". Cependant, il y a de grandes différences avec la France. Pour ceux d'entre vous qui travaillent à la Défense ou au centre ville, je sais que beaucoup allaient traîner à la Fnac ou au Virgin en cachette afin de ne pas travailler ! Hé bien ici, ce sera impossible : point de maxi magasin culturelle, musical et high tech... snifff, j'ai bien vu un Virgin, mais il est rachitique et se concentre sur les CD et DVD. La TV, la HiFi, l'informatique, les bouquins, les bds... etc tout ça se retrouve splittés sur plusieurs petits magasins, la plupart pas plus grand qu'une épicerie... Idem, en tout cas au centre ville, pas de supermarché style Carrefour ou Leclerc en vue... ici, c'est "Coles" ou "Woolworths" ("Safeway")... et les magasins ne sont pas plus gros qu'un Casino, pour la comparaison, et se concentrent souvent sur l'alimentaire.

Autres news
On a recu nos visa ! Je suis allé faire coller le fameux "stamp" aux bureaux de l'immigration à Melbourne. J'étais content car les bureaux sont situés à Lonsdale street... j'ai déchanté quand je me suis rendu compte que c'était à l'autre bout de la rue... mais c'est pas grave, 20 petites minutes de marche et j'y étais ! Premier contact physique avec l'administration australienne : très bonne ! Personnel souriant et sympathique comme d'habitude, efficacité... à titre de comparaison, j'ai pu faire coller le timbre de Stéphanie sans qu'elle soit présente, ils ont simplement vérifié dans leur système que nos 2 visas étaient liés.

Je m'occupe d'effectuer les transferts de fonds France-Australie. En fait, oubliez l'astuce de la carte Gold ou Premier et des retraits à frais zéro dans les ATM Westpac si vous être un expatrié : c'est un truc pour backpacker ! En effet, en tant qu'expatrié vous serez amené à transférer des sommes bien plus importantes et le coup des retraits aux ATM, c'est vraiment galère ! A savoir que BNP ou Crédit Agricole, pour des montants supérieurs à 10 000€, il vous en coutera grosso modo 20€, donc c'est pas la peine de se compliquer la vie !

Vendredi, petite visite à Chom Chom, sans Stéphanie. Comme la première fois, il était très content ! Cette fois, il cherchait Stéphanie partout ! Aller, courage, encore 4 semaines :(

Les 3 préceptes du Sim : [part 4] Un job en or tu te dégoteras

La quête du job en or va bientôt commencer... quoiqu'elle viendra peut être après un tour d'horizon des plages du coin...
Sinon, j'ai quand même commencé à déposer mon CV sur les principaux sites de recherche d'emploi australiens et ça commence à mordre !
L'autre jour, je discutais avec le technicien venu régler le problème du wifi, et il me disait que les australiens se jetaient sur les candidatures étrangères, notamment européennes... car, selon ses propres termes, l'Australie a une culture de "follower", de "suiveurs" pour ceux qui ont séché le cours d'anglais... et pour eux tout ce qui vient d'Europe est à la pointe... espérons qu'il dise vrai...

Bon... finalement, j'ai laissé un peu traîner la recherche d'emploi, la faute à qui? Au soleil et à la plage (de la paperasse à boucler aussi et une petite pointe de fénéantise)! Ce qui fait que cet article n'a plus lieu d'être ici, à cet endroit...
Je vous invite donc à consulter l'article "Les 3 préceptes du Sim : [part 4 bis] Un job en or tu te dégoteras - le retour de la revanche"

Les 3 préceptes du Sim : [part 3] Un petit nid douillet tu te dénicheras

Match au sommet
Samedi on comptait se dégoter ce fameux petit appart... la journée s'est finalement transformée en inspection des environs afin de ne pas s'installer trop vite dans un quartier et de le regretter plus tard.
Après avoir visité Sydney, je comptais faire un petit duel au sommet Sydney / Melbourne... mais en fait, ne faisons pas durer le suspens plus longtemps... ce match n'a même pas lieu d'être... les deux villes ne jouent pas dans la même division. Vous pourrez souvent lire dans les guides touristiques, sur les forums, qu'il existe une sorte de guerre entre les 2 plus grandes villes d'Australie, à savoir quelle est la plus belle, la plus agréable, la plus culturelle... etc Hé bien, je peux vous le dire, je pense que seul Melbourne se pose la question et Sydney répond au duel... par politesse. Car cela reviendrais en fait à comparer, et je caricature à peine, Nice ou Aix en Provence à Arras ou Dunkerke ! Autant Sydney dégage une beauté et un charme qui s'impose d'emblée, chaque coin de rue est un émerveillement, une ville pleine de symboles forts, à l'architecture moderne et harmonieuse, avec des espaces verts bien intégrés... autant Melbourne fait peine à voir avec sa zone industrielle entourant la ville, ses voies ferrées rouillées, son architecture cacophonique... et, un manque d'homogénéité... un peu comme si on avait voulu coller par ci par la, artificiellement des bouts de charmes, mais sans avoir une vue d'ensemble de la ville...

En arrivant en Australie, le classement des villes ou on aurait aimé vivre était le suivant : 1ers ex-aequo, Perth et Brisbane, 2ème Sydney, 3ème Melbourne (je ne parle même pas de Canberra dont la réputation de ville administrative n'est guère flatteuse). Donc, Melbourne en dernière position... et ça se confirme ! Voyons le bon côté des choses, avoir le dernier choix, nous donne un but, et peut être serons nous à Sydney, Brisbane ou Perth dans un an ou deux ? Enfin, peut être le charme de Melbourne nous apparaîtra au fur et à mesure, car en ayant discuté avec des australiens, il paraîtrait que la vie y est plus tranquille et moins speed qu'à Sydney...

Bon, lorsque je me relis, je me rend compte que tout ca paraît bien négatif... détrompez vous, Melbourne reste une ville très agréable, qui malgré sa taille, donne l'impression d'un petit village. On passe facilement d'un quartier à l'autre au coeur de la city, l'ambiance est décontractée et les ruelles une invitation à sortir de chez soi. C'est juste qu'on est un peu énervé de voir que sur pas mal de point, la beauté a été sacrifiée à la "logique utilitaire"...

Williamstown
(samedi 11/02/2006)
Après avoir longuement parcouru les annonces immobilières, je me suis dit bingo, voila le coin montant, bien situé et pas trop cher de Melbourne. Jusqu'ici on s'était focalisé sur le sud est de Melbourne, avec les très côtés et très hypes St Kilda, Fitzroy ou Brighton... mais c'est en tombant sur des offres de maisons immenses, situées à 2 pas de la plage et à un prix abordable que l'option Williamstown est venue à nous. Située à une quinzaine de kilomètres de Melbourne et au terminus de l'une des lignes de train, nous empruntons ce dernier pour nous y rendre samedi matin. Sur le chemin, pas de surprise, le paysage longeant la voie ferrée est toujours aussi moche... en effet, comme je vous le disais Melbourne sacrifie à la "logique utilitaire"... ainsi, tout au long des voies ferrées, on a placé zones industrielles, usines désaffectées et maisons délabrées... De plus, même au niveau des suburbs "côtés", les arrêts sont en général de petites stations en assez mauvais état (très différent de Sydney, ou les quelques lignes que j'avais empruntées étaient bordées d'arbres et de végétation et les stations bien entretenues...). Nous croisons pas mal de petits djeun's... mais la encore, oubliez "Hartley coeurs à vif"... ici, c'est plutôt style "Les années collège"... mais bon, vous me direz que c'est toujours mieux que "Ma cité va craquer" !!! Arrivé à l'arrêt Williamstown Beach nous descendons et nous nous dirigeons vers la mer.

Déjà, oubliez le concept de bord de plage à la française... Williamstown n'a pas du tout l'atmosphère d'une station balnéaire et ressemble à n'importe quelle petite ville australienne, même arrivé en bord de plage. Ah, voila la plage... elle est toute petite et doit faire quelque centaines de mètres. La promenade longeant la bande de sable est bien vide, pas de restaurant ou magasin... à l'horizon, on voit passer les portes containers et même un super pétrolier ! La cerise sur le gateau : au bout de la plage, et bien en évidence, un énorme tuyau d'écoulement d'eaux usées qui se déverse directement sur le rivage !!! Nous continuons à marcher et tout au long de l'océan, des espaces verts, dont une partie est autorisée aux chiens : premier mythe qui s'écroule... l'australien ne ramasse pas forcément ses crottes de chiens, on en a croisé pas mal le long de la route (espérons que c'était des parisiens de passage !)... Nous remontons Tree street, l'avenue résidentielle... en fait, c'est très bizarre... les grandes maisons, côtoies les "taudis" à l'australienne : quand je parles de taudis, je pense à ces vielles maisons en bois au péron défoncé et au bois poussiéreux ! Autre fait étrange, en Australie, à la différence de la France, il n'y a pas "adéquation" entre la voiture et la maison : en effet, il n'est pas rare de voir un énorme 4x4 ou un grosse BMW, garée devant le garage d'une maison toute pourrie ! Pour couronner le tout, il n'y a quasiment personne, ni dans les rues, ni dans les jardins (ils devaient tous être en train d'applaudir "Ike the performing dog", voir la photo)... c'est mort ! Bref... nous nous hâtons de quitter ce suburb bien déprimant !

Brighton
(samedi 11/02/2006)
Taïaut, fuyons ! Nous nous rendons à l'extrême opposé de Williamstown, à Brighton situé à une demi heure de train de la city, sans passer par les cases Newport ou Seaholme initialement prévues. Nous sortons de la gare... et déjà, ca a l'air plus vivant : petite rue commerçante avec plein d'agences immobilières, des restaurants, des épiceries... la population que nous croisons a le style très british. Vous allez vraiment croire que je suis un râleur... mais là encore, on se rend vraiment compte de la beauté des villes françaises en comparaison... Brighton bien que côtée et chère... n'a quasiment aucun charme... point de square charmant, point de patio fleuri, point de cocotier... juste des rangées de maisons hétérogènes... Nous faisons quelques agences immobilières... bof, il ne reste que quelques maisons à louer... à 1500aus$... la semaine ! Hé oui, ici, les prix sont donnés à la semaine et non au mois... à 6000aus$, soit 3600€ le mois, mieux vaut avoir le compte en banque blindé ! Nous tombons néammoins sur une jeune "consultante immobilière" (c'est comme ça qu'ils les appellent ici) qui nous conseille de pousser 2 stations plus loin jusqu'à Sandrigham qui ressemble à Brighton, n'est pas située beaucoup plus loin, mais dispose d'une offre locative plus importante et abordable.


Sandringham
(samedi 11/02/2006)
Hop, on remonte dans le train, direction Sandringham... c'est vrai que ca ressemble comme 2 gouttes d'eau à Brighton, sauf que c'est un peu plus loin. On se fait quelques agences... mais on se rend compte en fait qu'elle ferment toutes le samedi après midi ! On se balade un peu, direction la plage pour voir ce que ca donne... j'appercois l'océan... mais entre nous et l'océan... une grande route avec des voitures qui roulent à fond ! Et c'est comme ca tout le long de la côte, de Sandringham à St Kilda... ajoutez à cela les lignes haute tension qui longent la plage... décidément ils sont fous ces australiens... comment tout faire pour ne pas mettre en valeur le bord de mer ! Bref, à Melbourne, vivre au bord de la plage, on va vite oublier, car ça ne donne pas du tout envie de se baigner !!! En fait, dans pas mal de guide on peut lire, "Sydney est une ville tournée vers la mer alors que Melbourne est tournée vers la terre"... en fait je commence à comprendre ce langage "politiquement correct"... "tournée vers la terre", il faut le traduire par "mer toute pourrie en vue" !

Elwood et St Kilda
(samedi 11/02/2006)
On attrape un bus au passage et on roule vers St Kilda... on s'arrête à Elwood, encore une sorte de clone de Brighton... en fait, tous ces bords de plage se ressemblent comme deux gouttes d'eau... on marche vers St Kilda... bon, y a pas de quoi fouetter un chameau, parait que tous les français vont s'installer là ! C'est très résidentiel... et très européen en fait... des allées de maisons bordées de platanes ! De toute façon, c'est un peu loin de la ville et on se dit qu'il n'y a aucun intérêt à vivre à côté d'une plage aussi moche ! On saute dans un bus, on passe devant le Luna Park, le coin a l'air un peu plus joli que le reste... mais j'avoue que je regarde plus vraiment... cette matinée m'a vraiment bien blasé : Sydney, la magnifique... Melbourne l'insipide, tel est le constat de cette première journée d'exploration. Que c'est compliqué lorsqu'on a les moyens d'être exigeant ! Je me rappelle lorqu'on est arrivé à Paris faire notre stage de fin d'étude, on a pris le premier truc qui s'es présenté à nous... et finalement on a eu de la chance, c'était un bon choix !

Southbank
(dimanche 12/02/2006)
Echaudés par la viste des banlieues proches de Melbourne, nous nous concentrons désormais sur le CBD, ou sa couronne immédiate. Direction Southbank, de l'autre côté de la Yarra River, adjacent à Flinder Street. Nous traversons le pont et démarrons sur la rue piétonne ou est célébré encore pour quelques temps le nouvel an chinois. L'ambiance est agréable, des stands de brochettes asiatiques jalonnent le bord du fleuve et des chapeau chinois en plastique sont distribués aux promeneurs... Nous arrivons au parc des expositions ou a lieu actuellement le salon automobile de Melbourne. A ce niveau Melbourne montre un visage très agréable : parc, promenade en bois et bateaux donnent enfin un aspect très "port" de plaisance à Southbank... même si l'extrémité du quartier est très résidentiel et quasi désert en ce Dimanche après midi. Cependant, nous oublierons vite ce quartier car les appartements disponibles sont du genre "complexes" de 40 étages avec salle de gym et piscine... interdisant la plupart du temps les animaux !

Fitzroy
(lundi 13/02/2006)
Je décide de jeter un coup d'oeil au nord-ouest de Melbourne. Fitzroy est censé être le quartier bohème de Melbourne, le quartier des artistes. Mais si comme moi, vous savez désormais interpréter le dialecte politiquement correct et enjôleur des guides touristiques, vous traduirez "bohème" par délabré, taggé et sale ! C'est bien ainsi que se présente Fitzroy qui n'est pourtant qu'à quelques minutes de Collins Street, la rue classe de Melbourne ! Depuis le tramway, je vois le paysage urbain changer à mesure que je m'enfonce dans Fitzroy. Les bâtiments longeant la voie de tram ont le platre écaillé et les murs recouverts de plusieurs couches de vieilles affiches recouvertes de tags, les poubelles jonchent les rues. C'est réellement la rue des bars et il doit surement être sympa d'y sortir entre amis, mais j'imagine déjà le bruit depuis l'appartement qui m'intéressait, situé juste à côté d'une boîte !
Bon, un point s'impose... je crois bien que... soit nous nous sommes réellement embourgeoisés durant ces 4 années sur Paris, soit nous n'avons plus la même visions des choses depuis que nous ne sommes plus étudiants, soit je n'ai pas encore visité les "bons endroits" de Melbourne ! J'imagine qu'un backpacker, ou un vacancier n'aurait pas du tout le même regard critique que moi !

Port Melbourne
(lundi 13/02/2006)
Ahh, je commence vraiment à bien connaître Melbourne. C'est l'un des intérêts de cette prospection... Finalement, je retourne dans le sud ouest, cette fois je pousse jusqu'à Port Melbourne, et c'est une bonne surprise qui m'attend : en effet, le chemin qu'emprunte le tramway est enfin agréable, traversant la ville, puis des parcs boisés... je me rend à Graham Street faire le tour des agences immobilières. Comme c'est fréquent en Australie, je laisse une caution, puis emprunte les clés pour effectuer seul la visite d'un "townhouse" que j'avais repéré. Ahhh, enfin, le Saint Graal : une maison parfaitement située, à 20 minutes en tramway de la city, à 2 pas d'un arrêt de tram, à 2 pas d'un parc, pas loin de la rue commerçante et à une dizaine de kilomètres de la plage... en plus, la maison est toute neuve et très spacieuse !


Fin de la quête, quartier trouvé, ce sera Port Melbourne... maintenant, reste à boucler le dossier et convaincre le propriétaire, que ce soit pour cette résidence ou une autre !